Police : réalités de terrain et réformes souhaitables

[1/ Le commissariat : un des derniers remparts de la République ?]

  • Le service public de la sécurité : garantir la sécurité des personnes et des biens
  • Enjeu de la proximité, de l’insertion du commissariat dans un maillage de services publics et tissu associatifs locaux
  • Contexte d’une société où le niveau de confrontation reste important, avec des quartiers où l’insécurité est forte

[2/ Qu’est-ce qu’une politique de sécurité écologiste ?]

  • La meilleure intervention de police, c’est celle qui n’a pas lieu, car suffisamment de dispositifs ont été posés en amont pour éviter le crime ou le délit
  • Importance des structures sociales qui encadrent la population, la jeunesse, au quotidien. Collectivités locales, écoles, hôpitaux, clubs de prévention, bailleurs sociaux…
  • Notion « d’écocitoyenneté » : quand les habitant.e.s investissent leur quartier, mettent en place des projets communs et de la solidarité
  • Utilité de création d’un secrétariat d’Etat à la paix publique, qui serait chargé de créer de la transversalité entre les services publics sur ce sujet de la sécurité

[3/ Violences policières ou violences de policiers ?]

  • Il y a un usage légitime de la force par la police, mais lorsqu’il y a des dérives elles doivent être jugées et condamnées
  • L’expression violences policières pose problème car elle sous-entend que la violence fait système au sein de l’ensemble de l’institution policière
  • Or, la grande majorité des policiers tiennent au lien de confiance avec la population. Du fait d’un attachement à leur mission de service public, mais aussi car cela leur garantit une moindre difficulté dans l’exercice de leurs missions au quotidien
  • Il est préférable donc de parler de violences commis par des policiers, lorsqu’elles sont avérées, plutôt que de jeter l’opprobre injuste sur l’ensemble de l’institution

[4/ Les rapports police-justice]

  • Les manifestations de policiers devant l’Assemblée Nationale à l’appel de nombreux syndicats, où certains slogans dénonçant une justice trop laxiste, masquent la réalité quotidienne de nombreux policiers qui travaillent en respect et confiance avec les tribunaux et les magistrats

[5/ Quelles réponses face à la montée des économies parallèles dans certains quartiers ?]

  • Importance encore une fois du maillage social dans les quartiers. Tout comme aussi les réflexions sur l’urbanisme, sur l’occupation de l’espace public, à mener avec les collectivités locales
  • Théorie de la vitre cassée : lorsque l’on laisse l’espace public se dégrader sans réagir, cela crée un terreau fertile pour les violences. Il faut que les municipalités occupent l’espace public et le mettent en bon état
  • Pourquoi ne pas proposer un statut de protection juridique aux citoyens qui acceptent de dénoncer publiquement devant la police et la justice certaines dérives dans leur quartier. Sur le modèle des lanceurs d’alerte

[6/ Vidéosurveillance ou vidéoprotection ?]

  • Les caméras sur l’espace public ne permettent que très rarement une surveillance en temps réel, et des interpellations en flagrant délit. Sauf par exemple dans des cas précis comme des caméras dans des stades au moment de matchs
  • C’est plutôt une technologie d’investigation a posteriori, qui demeure encadrée par la loi. Ce n’est pas une solution miracle aux violences du quotidien

[7/ Des polices municipales armées ?]

  • L’armement des polices municipales est soumis à autorisation du préfet. Ce qui implique une formation initiale des agents équivalente à celle de la police nationale du point de vue du maniement des armes
  • La différence se fait sur la régularité des entraînements. Certaines villes mettent plus d’argent dans leur police municipale que d’autres, en termes d’équipements également.
  • Il est vrai qu’une police municipale non armée est exposée, car du point de vue des populations susceptibles de commettre des agressions de policiers, il n’y a pas vraiment de différence entre police nationale et police municipale, qui sont toutes deux assimilées à « la police »

[8/ Quelle place de la police dans la cité ?]

  • La répartition du travail au sein de la police : investigation / police-secours / patrouilles et missions de terrain
  • La présence parfois difficile dans l’espace public
  • Déliquance des mineurs : comment intervenir suffisamment tôt ?

[9/ Etre policier.e au quotidien : entre sens du devoir et souffrances au travail]

  • Diversification des effectifs de police : féminisation, métissages, LGBT
  • Un métier où l’on intervient dans l’intimité des gens et où l’on est confronté à la violence et à la mort
  • Volonté des policiers de trouver un sens à leur métier, et souffrance d’être renvoyé à une image de violence ou du racisme
  • Les carrières en commissariat sont moins valorisées que celles dans d’autres services. Or, c’est sans doute là qu’il faudrait mettre la priorité en termes de moyens humains et d’équipements